Traitement des parodontites par les médecines alternatives complémentaires

par | 1 Juin 2016 | Articles | 0 commentaires

Par le dr didier simonnet, président d’argos-hdi et d’anphos
Les maladies parodontales sont d’étiologie multifactorielle. Elles font appel pour leur prise en charge à différentes phases de traitements chirurgicaux ou non. Depuis les années 90 une dichotomie s’est installée entre traitements chirurgicaux et traitements médicaux.

Les techniques dites «Les techniques de Paro médicale » décrites dès 1989 par Jacques CHARON et Philippe SANDELLE ont permis d’ouvrir un nouveau champ d’activité pour l’omnipraticien avec des soins locaux et la mise en place des lithotrities après la prise en compte des facteurs de risques selon un modèle infectieux.

Quelques années plus tard Mark BONNER (2000) a apporté en France une analyse différenciée avec la prise en charge de la parasitose gingivale, en mettant en évidence la présence d’Entoemobia –gingivalis dans une quantité non négligeable d’analyse de plaque et a permis de traiter de nombreuses parodontites agressives ou réfractaires.

Samuel DEBARD a apporté sa pierre à l’édifice cinq années plus tard en amenant ses études sur la parodontite candidosique et l’utilisation des huiles essentielles et du laser YAP en parodontie. « Il convient de savoir que la maladie parodontale a pour origine la conjonction d’un stress et d’une perte d’équilibre entre la flore parasite et la flore défensive buccale : STRESS+ DESEQUILIBRE MICROBIEN.

Cette rupture d’équilibre engendre une maladie parodontale dont le premier signe est le saignement de gencive. Le protocole thérapeutique est basé sur la notion de maladie de terrain, donc traitement homéopathique de fond avec des moyens de diagnostics très modernes, traitement locorégional et local, par une rééquilibration de la flore buccale au moyen de régulateur de l’acidité et par la ré oxygénation des cellules. La notion dominante du traitement est la prise en main du patient par lui-même.

1 – LE LASER

Le sigle L.A.S.E.R. est un acronyme de « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » ou Amplification de lumière par émission stimulée de radiation. Le faisceau laser est une émission photonique, préalablement stimulée par une radiation électromagnétique qui génère un faisceau unidirectionnel, intense, monochromatique et cohérent caractérisé par une longueur d’onde précise. Lorsque la lumière laser atteint un tissu, elle peut être réfléchie, éparpillée (diffusée), absorbée ou transmise aux tissus voisins.

Dans les tissus biologiques, la présence de molécules d’eau, protéines, pigments et autres macromolécules va déterminer un coefficient d’absorption caractéristique. Le coefficient d’absorption dépend de la longueur d’onde de la source laser utilisée et il faut une concordance entre la longueur d’onde du rayonnement et le spectre d’absorption de la matière. L’os est constitué de 67% de phase minérale et de 33% de phase organique (protéines collagéniques et non collagéniques) alors que la gencive est constituée de 70% d’eau. Les pics d’absorption de ces deux tissus seront donc différents.

En parodontologie, les lasers qui provoquent une élévation thermique peuvent être iatrogènes en terme de réattache et il faudra privilégier les lasers qui assurent une irrigation conjointe au tir.

Actuellement, les lasers ont démontré une efficacité équivalente aux traitements non chirurgicaux traditionnels en terme de réduction de poche et de diminution de la masse bactérienne sous gingivale.

Les LASER sont aujourd’hui une alternative thérapeutique intellectuellement séduisante puisqu’ils possèdent une action bactéricide, un potentiel de détoxification des surfaces cémentaires exposées et un effet de résection de l’épithélium de poche avec élimination du tissu de granulation, tout en s’inscrivant dans une approche non chirurgicale et nous permettent de profiler une approche quantique des traitements En effet la LLT (Low Light Therapy) favorise la cicatrisation et permet de ne pas stocker des mémoires cicatricielles.

La direction est prise vers une dentisterie quantique ou dentisterie informative avec les Photons…mais aussi les Phonons :Les laboratoires ICP-TEXINFINE ont mis au point l’opale COM™ Matrix. Il s’agit d’un cristal nanostructure fonctionnalisé de silice hydratée. Les phonons issus de la résonnance des cristaux (minéraux dont les atomes sont organisés en réseau) ont préexisté à l’apparition des molécules constituant la matière vivante. Les travaux de recherche des laboratoires ICP-TEXINFINE ont permis de recréer ce signal initial de migration cellulaire. Les études in vitro et in vivo nous ont permis de constater que le signal émis par l’opale COM™ contenue dans le PHONONIUM®, une gouttière émettrice de phonons, est non seulement décrypté mais aussi exécuté par les cellules progénitrices qui amorcent une migration rapide vers les zones de la paroi buccale nécessitant une réparation et/ ou un repeuplement régénératif.

L’approche quantique du laser pourra être complétée par l’utilisation de l’opale au niveau du traitement de racines pour réduire la mobilité mais aussi dans la confection des gouttières Phononium de fin de traitement Parodontal et de contention

Par conséquent, la dentisterie quantique est une démarche qui n’est pas fondée sur l’action de substances chimiques intervenant dans le corps, mais sur des réactions d’ondes ou de champs électromagnétiques ou de sons appliqués à l’organisme vivant, afin de le ramener à son point d’équilibre ou homéostasie et ce grâce à des informations d’origine biophysique.

2 – L’HOMÉOPATHIE

Ces réactions doivent prendre en compte la totalité de la nature biologique du sujet et en particulier sa génétique, mais aussi sa constitution morphologique homéopathique héréditaire.

L’approche des symptômes en aigus des gingivites rend de grands services même pour les novices en prescrivant des MERCURIUS SOLUBILIS ou MERCURIUS CORROSIVUS (en basse dilution) pour les parodontopathies sévères ou MERCURIUS CYANATUS pour les parodontopathies ulcéro-nécrotiques

Cependant traiter un patient souffrant de problèmes parodontaux par l’homéopathie, c’est prendre conscience que ses problèmes dentaires ne sont pas seulement dus aux bactéries de la plaque dentaire mais que cette pathologie s’inscrit dans la globalité du patient : il faut donc prendre en compte les symptômes locaux, généraux et surtout mentaux de ce patient pour trouver le bon remède. Et pour trouver ce bon remède, ce remède unique en respectant les principes de base édictés par Samuel Hahnemann une répertorisation efficace sera d’une grande aide dans la collecte, la hiérarchisation et la valorisation des symptômes.

La médecine dentaire informative reconnaît l’interdépendance fondamentale entre l’esprit et le corps à tous les stades de la vie tout comme la médecine anthroposophique qui replace également cet être humain dans l’univers.

Une utilisation des métaux végétabilisés comme Nasturium MercurioCultum D3 accompagnera les traitements locaux et favorisera la réduction de la mobilité des dents ayant atteint une certaine liberté rythmique avec ses attaches.

Elle prend également en considération la dimension spirituelle de la personne comme une donnée incontournable et replace l’individu dans son contexte dans l’univers et permet une meilleure organisation du MOI (formation en médecine anthroposophique de université de Strasbourg)

LA NUTRITHÉRAPIE

La nutrition a aussi son importance dans le traitement des parodontites ; ceci nous a été démontré à plusieurs reprises dans les congrès ODENTH par des conférenciers comme les docteurs Berdj HAROUTUNIAN et Pascal EPPE.

  • les acides gras Omega-3

Ce sont des acides gras polyinsaturés dits essentiels, car nécessaires pour l’organisme, mais non synthétisés par celui-ci. Ils sont principalement présents dans certains poissons gras, les noix, colza ou le soja. Les acides gras ?3 ont des effets anti-inflammatoires qui expliqueraient leur action protectrice contre les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2.

En effet, l’acide éicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA) se lient à un récepteur, inhibant l’expression de certains signaux inflammatoires.

La perte osseuse alvéolaire serait inversement proportionnelle aux concentrations tissulaires en ?3.

L’apport en ?3 a diminué les concentrations gingivales en prostaglandines PGE2 et PGF2 qui contribuent au développement de l’inflammation

  • La vitamine D

C’est une vitamine liposoluble retrouvée dans l’alimentation et synthétisée dans l’organisme humain via un dérivé du cholestérol sous l’action des rayonnements UVB de la lumière. On en distingue 2 types: la D2 (ergocalciférol, origine végétale) et D3 (cholécalciférol, origine animale). Elle intervient notamment dans la résorption osseuse via les ostéoclastes et à doses physiologiques elle permet la fixation du calcium sur l’os. L’académie de médecine évalue la dose journalière à 30 microgrammes. Le calcium quant à lui est essentiel pour la matière organique: formation des os, dents et joue aussi un rôle essentiel en physiologie cellulaire.

  • Le Coenzyme Q10 ou ubiquinone

Il est assimilable à une vitamine et provient en partie de notre nourriture, mais est aussi produit par l’organisme. Ce CoQ10 est présent dans toutes les cellules humaines et intervient dans la transformation de l’énergie fournie par l’alimentation en énergie utilisable par la cellule (rôle dans la chaîne respiratoire et la production d’ATP). De plus il constitue un antioxydant de premier choix, permettant ainsi de lutter contre les espèces réactives de l’oxygène. On le retrouve dans la viande et le poisson. Dans les années 70, de nombreux travaux ont été publiés quant au rôle adjuvant du coenzyme Q10 dans le traitement des parodontites et ont mis en évidence une déficience en coenzyme Q10 chez les patients atteints de parodontites. L’administration orale de coenzyme Q10 augmente la concentration de celui-ci dans le parodonte pathologique et agit positivement sur l’inflammation parodontale. Dès lors, le coenzyme Q10 a un rôle d’aide au traitement de la parodontite chronique et permet d’augmenter la résistance des tissus parodontaux aux bactéries parodontopathogènes.

  • vitamine C

Sa carence joue un rôle de catalyseur dans la maladie parodontale. Il a été démontré une corrélation entre faible concentration plasmatique en acide ascorbique et perte d’attache parodontale.

  • La vitamine B9 joue un rôle de cofacteur dans le processus de cicatrisation.
  • La vitamine E améliore la cicatrisation de par son rôle antioxydant afin de compenser en partie les concentrations plus basses de super oxyde dismutase.
  • Les autres oligo-éléments
    • Le Zinc : principalement retrouvé dans la viande rouge, le poisson et les céréales complètes. Une alimentation non équilibrée peut induire une carence, ce que l’on retrouve souvent chez l’enfant et la personne âgée. Celle-ci peut avoir une incidence sur l’immunité dans la mesure où le zinc rentre en jeu dans le processus inflammatoire et dans la cicatrisation.
    • Le Cuivre : oligo-élément indispensable à la vie, au niveau cellulaire, le cuivre se retrouve impliqué dans plusieurs cascades enzymatiques et est présent dans certains superoxyde-dismutases, capitales dans la lutte contre les radicaux libres.
    • Le Manganèse : Le manganèse est nécessaire à la santé, mais devient toxique lorsque sa consommation est trop importante.
    • Le Fer quant à lui joue un rôle clé dans la différenciation cellulaire des cellules desmodontales.
    • Le silicium agit de façon préférentielle sur la synthèse du collagène et sur l’équilibre du métabolisme phosphocalcique, ainsi que sur l’élaboration de la matrice extracellulaire, qui sont partie intégrante de la réparation parodontale. Cette action concerne bien entendu la néocémentogenèse, la synthèse de nouvelles fibres desmodontales et gingivales, la restructuration du tissu osseux (synthèse du collagène et calcification secondaire).

4 – LA PHYTOTHÉRAPIE

Le phytolacca fait partie de la pharmacopée car ses racines ont des vertus antiseptiques, anti-inflammatoires, et les feuilles sont actives contre les mycoses (congrès ODENTH d’Angers).

La poudre de racine de Papayer, que l’on trouve à l’état naturel dans le Gencix®, nous a apporté depuis le congrès ODENTH de La Réunion des solutions anti-inflammatoires naturelles.

Par l’étude des gaz expirés conseillée par le docteur DONATINI, gastro-entérologue on peut aussi, après la désinfection de la cavité buccale par les soins locaux favoriser le retour à une flore compatible par l’utilisation de mycothérapie. Dans la maladie parodontale, on retrouve : une prolifération bactérienne, une perte de dentine, une perte osseuse ainsi qu’une inflammation systémique. Le Shiitaké diminue la prolifération bactérienne et réduit la perte de dentine ainsi que la plaque dentaire. Le Hericium Erinaceus induit la synthèse de NGF qui augmente l’os trabéculaire, stimule les fibroblastes du ligament parodontal et les kératinocytes gingivaux.

L’inflammation provient essentiellement d’un syndrome métabolique incontrôlé associant stéatose hépatique et pullulation intestinale. Son traitement s’appuie sur l’association Laetiporus sulfureus+ huiles essentielles. Le Dr DONATINI a démontré que la maîtrise de la flore buccale et intestinale est une de clé de la lutte contre la maladie parodontale mais surtout pour éviter leurs récidives après les soins locaux.

Voici deux fois que nous effleurons le rôle des huiles essentielles en parodontie

Samuel DEBARD dans ses protocoles de soins locaux au fauteuil utilise une formule d’eau oxygénée gomenolée dont la recette est dans son dernier livre pour le traitement des maladies parodontales

Didier GUTTMAN nous a révélé plusieurs fois ses secrets de chercheur en aromathérapie dans les congrès Odenth ou dans les journées d’Argos-Hdi .

En conclusion, la « parodentitude » serait de prendre en considération son patient en intégrant son type morphologique, lui proposer des traitements homéopathiques, phytothérapie, de mycothérapie, d’aromathérapie, des conseils de micro-nutrition et de pouvoir utiliser les lasers, qui ont toute leur place dans les différentes étapes dans cette prise en charge. Les résultats obtenus sont variés selon le type de la maladie, de la résistance de l’hôte, du choix thérapeutique et même de la capacité du praticien. Pendant le congrès ODENTH du 26 au 28 mai 2016 à La Rochelle, la possibilité sera offerte aux congressistes d’utiliser ces outils de dentisterie quantique au cours d’ateliers pratiques.

Enfin la « parodentitude » sera la recherche permanente pour nos patients de la biocompatibilité individuelle… mais là c’est une autre histoire qui nous sera proposée au congrès ODENTH de Montréal en mai 2017.

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